Initié en 2008 et terminé en 2013, le projet CLAREC * a eu pour objectifs d’étudier les conséquences d’un changement climatique sur les aléas pouvant affecter la façade maritime des régions situées entre la Baie du Mont-Saint-Michel et la frontière belge et ce, à partir de données issues du LiDAR.
Un laser aéroporté qui permet de scanner le relief du littoral. Bien que coûteuse, cette méthode permet d’acquérir des données topographiques sur d’importantes superficies et à une résolution extrêmement fine.
De nombreux survols ont été réalisés au cours de ces cinq années permettant ainsi de réaliser le bilan sédimentaire des zones concernées. Mais aussi de caractériser l’évolution du trait de côte, de quantifier les volumes de sédiment ainsi que de nombreux paramètres liés à la morphodynamique du littoral.
* Le site unicaen.fr ayant été mis à jour, les informations ne sont plus présentes sur le site.
Pour mémoire, voici une extraction depuis le site web-archive :
PRésentation du projet Clarec
Contrôle par Laser Aéroporté des Risques Environnementaux Côtiers
L’objectif du présent projet est d’étudier les conséquences d’un changement climatique sur les aléas pouvant affecter la façade maritime des régions situées entre la Baie du Mont-Saint-Michel et la frontière belge.
À partir d’informations sur l’évolution climatique à une échelle globale, il s’agira de déterminer à une échelle locale dans quelle mesure les processus dynamiques seront affectés. Ce travail sera mené sur la base de plusieurs scénarios plausibles. Compte tenu des connaissances acquises et nouvelles sur les relations entre les forçages et les caractéristiques des aléas sur la frange côtière et des modifications possibles des facteurs dynamiques locaux, les impacts d’un changement climatique pourront être appréhendés grâce à l’utilisation de modèles numériques et analogiques.
L’originalité de ce projet consiste à utiliser un nouvel outil inexistant en France actuellement : un Laser à Balayage Latéral Aéroporté (LBLA). En effet, l’étude des aléas et des risques sur la frange côtière souffre d’un manque de données topographiques de qualité. Ces informations sont indispensables (1) à la connaissance des processus et aux suivis des évolutions actuelles du milieu côtier et (2) à la réalisation de simulations numériques et analogiques. L’outil LBLA permettra de couvrir de vastes espaces de la frange maritime de la France du Nord et du Nord-Ouest rapidement et d’obtenir un état du relief, aisément actualisable, avec une précision et une densité d’information remarquables. La traduction des résultats sous la forme de bases de données et de cartographie des aléas et des risques sous SIG sera le support à une analyse sur les plans socio-économique et biologique.
Principe de mesure : l’équipement LiDAR
- mesures de distance précises à très haute fréquence jusqu’à 200 000 mes/sec fonction de l’altitude.
- un laser projeté sur un miroir rotatif scanne la surface à 100 Hz (en fonction de l’ouverture)
- l’attitude de l’avion est mesurée à haute fréquence : IMU 500 Hz
- des vols compris entre 300 et 5000 m d’altitude influençant la taille de l’empreinte au sol pour une fauchée de 0.08 m (taille d’1 point) à 7000 m (70° à 5000 m)
Un avion est spécialement aménagé pour accueillir tout le matériel. La web cam (1.3 Mp) est un système de contrôle en vol en temps réel pour ajuster les paramètres d’acquisition et interpréter les variations de retour.
Précisions des levés Lidar aéroportés
Rares sont les suivis topographiques réalisés en France ou à l’étranger à l’aide d’un lidar. Revenir survoler une zone mobile comme une plage ou une baie pose tout de suite la question de la précision des données X,Y et Z acquises. Le suivi de l’évolution des fonds sédimentaires de la petite baie du Mont-Saint-Michel permet de mieux appréhender la précision des acquisitions Lidar. 4 survols d’une surface d’environ 50 km² ont été réalisés en 2009 et 2010. Lors de chaque mission, des équipes au sol mesurent à l’aide de DGPS de précision centimétrique l’altitude de surfaces dites mobiles (car constituées de sables évoluant au gré des marées) et de surfaces fixes, souvent des parkings ou des routes. La figure ci-dessous indique que pour 18 surfaces fixes de référence autour de la petite baie du Mont-Saint-Michel, les écarts altimétriques entre deux levés successifs sont minimes. Ils ne dépassent pas au plus 7 cm et sont souvent inférieurs à 4 cm.
Pour atteindre de telles précisions, le paramétrage du vol doit être adapté. Ainsi, par exemple, l’acquisition s’est effectuée à une altitude de 800 m